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Mes contes de fées

Blanche-Neige et les sept nains, la version féministe

Publié le 2 Juin 2015 par BengiBerte in un de mes contes, féminisme, humour, princesses, ambition

Salut, j’ai envie de réécrire le conte de Blanche-Neige en faisant d’elle une féministe. Je sais qu’après les différentes versions déjà sorties, je risque de me casser les dents mais tant pis. Bonne lecture.

Il était une fois, dans un lointain royaume, une reine qui cousait près de sa fenêtre. Elle se piqua le doigt et trois gouttes de sang tombèrent dans la neige, près de la fenêtre en ébène et c’était si beau que la reine pensa : « ah, que j’aimerais avoir une petite fille blanche comme cette neige, rouge comme ce sang et aux cheveux noirs comme cet ébène ! »

Neuf mois plus tard, la reine mit au monde une petite fille qu’elle nomma Blanche-Neige. Malheureusement, la reine mourut peu après. Le roi reprit comme épouse une reine fort belle mais aussi fort cruelle. Des années plus tard, le roi mourut et la nouvelle reine se rendit compte qu’elle détestait sa belle-fille. En effet, c’était une reine superficielle qui ne supportait pas qu’une autre personne soit plus jolie qu’elle.

Tous les matins, la reine se rendait devant son miroir magique et demandait : « miroir, mon beau miroir, dis-moi qui est la plus belle ! »

Et un jour, le miroir répondit : « C’est Blanche-Neige ! Oui, j’ai bien dit, c’est Blanche-Neige ! Voyons, c’est pas la peine de piquer une colère ! On peut très bien être copine avec une fille plus jolie que soi, non ? »

Mais la reine n’avait aucune envie d’être copine avec sa belle-fille parce qu’elle était trop stupide pour avoir envie d’une bonne copine. Tous les jours, elle chargeait Blanche-Neige des corvées les plus fatigantes. Celle-ci lavait le sol, la vaisselle, repassait et rangeait le linge à longueur de journée. Elle aurait préféré aller au lycée comme toutes les adolescentes mais on ne lui avait pas laissé le choix.

Un jour, la reine décida de tuer sa belle-fille. Elle fit venir un chasseur et s’adressa à lui en ces termes :

- Je veux, dit-elle que tu emmènes Blanche-Neige dans les bois, que tu la tues et que tu me ramènes son cœur.

Le chasseur trouva cela un peu bizarre mais il emmena quand même la jeune fille dans les bois. Celle-ci était ravie d’échapper à ses éternelles corvées. Cependant, elle finit par remarquer le comportement étrange du chasseur.

- Ça ne va pas ? demanda-t-elle. Vous avez l’air inquiet !

Pour toute réponse, le chasseur sortit un poignard de sa poche. Blanche-Neige poussa un petit cri et partit escalader l’arbre le plus proche. Une fois hors de portée du poignard du chasseur, elle s’écria :

- Ça va pas la tête, non ? qu’est-ce qui vous prend ?

- La Reine m’a ordonné de vous tuer ! répondit le chasseur. Je dois obéir.

- Attendez, vous êtes bête ou quoi ? s’écria Blanche-Neige. Me tuer ? ça ne vous apportera rien, au contraire ! Si vous faites ça, ma belle-mère est capable de vous supprimer juste après ! Vous n’avez aucun intérêt à me tuer !

- Oh, ça, c’est vrai ! s’écria le chasseur. Je n’y avais pas pensé. Alors que faire ?

- Voilà ce que je vous propose, décida Blanche-Neige en enlevant son tablier. Passez-moi votre couteau, s’il vous plait.

Le chasseur lui passa son couteau. Blanche-Neige s’entailla le bras et le frotta contre son tablier, qu’elle tendit ensuite au chasseur.

- Donnez ça à ma belle-mère, suggéra-t-elle. Dites-lui que vous m’avez poignardée et enterrée au fond du bois. Ensuite, déménagez et partez très loin. Je vais partir très loin de mon côté et on ne se reverra plus. D’accord ?

Le chasseur acquiesça et apporta à la reine le tablier taché de sang. Elle tomba dans le panneau et s’imagina que Blanche-Neige était réellement morte. Le chasseur rentra chez lui, fit ses bagages et partit très loin.

A suivre...

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